Flux migratoires

Dans un monde globalisé, la migration s’est imposée comme l’un des vecteurs des transformations socio-économiques et des relations entre les États. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), créée en 1951, estime qu’il y a environ 272 millions de migrants internationaux, ce qui représente 3,5 % de la population mondiale. Ces dernières années, l’Union européenne et les Nations Unies ont placé la migration au centre de leurs préoccupations et ont développé une architecture institutionnelle et juridique pour traiter les questions de migration de manière concertée.

Au niveau international, l’Espagne promeut une politique migratoire favorable et efficace, participe activement aux forums internationaux sur la migration et participe activement à le Programme de développement durable à l'horizon 2030, dont la cible 10.7 appelle à « faciliter les migrations et la mobilité ordonnées, sûres, régulières et responsables des personnes, notamment par la mise en œuvre de politiques migratoires planifiées et bien gérées ». À cette fin, l’Espagne considère que la coopération avec les pays d’origine et de transit est essentielle à la gestion responsable d’une migration sûre, régulière et ordonnée, ainsi qu’à la prévention de la migration irrégulière et à la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes.​

Dans la dimension européenne, l’Espagne promeut une politique migratoire basée sur les mêmes principes. L’Union européenne a adopté un Agenda européen sur les migrations en 2015 et travaille actuellement sur un nouveau pacte sur les migrations et l’asile afin de promouvoir de nouvelles règles et procédures communes pour garantir des flux migratoires réguliers, ordonnés et sûrs sur la base d’un équilibre entre solidarité et responsabilité. 

Les dialogues sur les migrations et la mobilité avec les États tiers et les pays partenaires constituent un instrument précieux de l’Union européenne. Il s’agit notamment du Processus de Rabat et du Processus de Khartoum, établis avec les pays partenaires africains pour contribuer à la gestion de migrations sûres, régulières et ordonnées, pour renforcer conjointement la lutte contre les migrations irrégulières et pour élaborer des programmes et des actions concrètes visant à s’attaquer aux causes profondes des migrations. L’attention est également portée sur des questions telles que les retours, les réadmissions et la réintégration, la protection internationale et la migration de la main-d’œuvre.

Ces dernières années, l’Union européenne a mis en place des institutions clés dans le domaine de la migration, telles queAgence de l'Union européenne pour l'asile ou Frontex (l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes). Dans le domaine de la lutte contre la migration irrégulière, l’Espagne collabore en particulier avec les autorités des pays situés le long des routes de l’Atlantique et de la Méditerranée occidentale, en offrant un soutien technique et en développant un effort soutenu de renforcement des capacités institutionnelles dans les pays d’origine et de transit.

L’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en décembre 2018 a marqué une étape importante dans la sphère internationale, en créant un cadre de coopération qui reconnaît qu’aucun État ne peut à lui seul s’attaquer au problème des migrations.Dès le départ, l’Espagne a été un fervent partisan de ce Pacte mondial et a participé activement à sa négociation et à son développement institutionnel ultérieur, qui comprend le Réseau des Nations Unies sur les migrations et le Forum international d’examen des migrations, qui doivent assurer un suivi adéquat des 23 objectifs établis dans le Pacte.

Toujours sur la base d’une approche globale et basée sur les itinéraires, l’Espagne a accordé, lors de sa présidence du Conseil de l’UE en 2023, une priorité particulière à des questions telles que la contribution des diasporas au développement de leur pays d’origine, la migration de la main-d’œuvre et l’approche sexospécifique de la migration.​​