La Table ronde Afrique, décrite par le ministre comme une « initiative unique, un exemple de vocation à l'intégration de la politique extérieure », est une plateforme d'échange d'informations et de coordination entre le gouvernement, par l'intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, et des acteurs de la société civile espagnole intéressés par les relations avec l'Afrique. Participent à la table ronde des ONG, des associations de la diaspora africaine et des Afro-espagnols et le secteur des entreprises.
Le document présenté aujourd'hui a été élaboré par des représentants des ONGD, de l'Académie et des organisations de la diaspora africaine en Espagne, conjointement avec les représentants de divers départements ministériels et d’entités publiques, incluant entre autres des universités et des centres de recherche.
Parmi les nombreuses propositions, qui peuvent être consultées sur le site Internet du ministère, figurent : aspirer à créer un écosystème afro-espagnol de recherche et de pensée ; attirer davantage d’étudiants diplômés africains dans les universités espagnoles ; explorer les opportunités qui se présentent sur les marchés africains en raison de la montée d'une classe moyenne urbaine mondialisée ; développer des matériels pédagogiques pour l'enseignement de l'espagnol en collaboration avec les pays africains qui en font la demande ; et former des cadres de haut niveau dans les pays africains pour diriger les filiales des entreprises espagnoles présentes sur le continent.
Le ministre a salué la qualité des propositions et a convenu avec les représentants de la société civile que la politique étrangère féministe est une marque de fabrique de la politique extérieure de l'Espagne en Afrique, et a déclaré « qu'elle doit être renforcée dans la mesure où une politique de développement sérieuse est impensable en Afrique sans la participation des femmes ».
Albares a évoqué l'évaluation externe du 3ème Plan Afrique, réalisée en 2022 par l'Institut pour l'évaluation des politiques publiques, en soulignant qu'il s’agit de « la première fois qu'un aspect de la politique étrangère est évalué ».
Cette évaluation, qui sera publiée sur Internet, indique que la mise en œuvre du 3ème Plan Afrique intègre la planification stratégique dans la politique extérieure et que sa visibilité et son efficacité en Afrique ont été améliorées. Des recommandations, comme le renforcement des mécanismes centraux de coordination interministérielle et l'amélioration du système d'indicateurs de suivi et d'évaluation, y sont également formulées. Le ministre a affirmé que les recommandations de l'évaluation seront intégrées à l'examen du Plan.
Le ministre s'est également penché sur la dimension économique de l'Afrique et a considéré « qu'il ne pouvait y avoir de véritable développement sans investissement privé ». À cet égard, la secrétaire d'État aux affaires étrangères et mondiales, Ángeles Moreno Bau, a analysé la première année de mise en œuvre au Sénégal de l'exercice pilote de coordination des acteurs et des instruments pour la promotion de la présence des entreprises et de l'investissement espagnoles.
En tant que représentants de la société civile, participaient à la Table ronde Afrique : Lourdes Benavides (OXFAM-INTERMON) ; Pedro Carceller (Cáritas); Simon Nong (Afrique active) ; Marta Blanco, présidente de CEOE International ; Jesús Jiménez (Club des exportateurs et des investisseurs) ; Jaime Montalvo (Chambre de commerce d'Espagne) ; Elsa Aimé González (Groupe d'études africaines (GEA-Université autonome de Madrid) ; Teresa Langle (Fondation Femmes pour l’Afrique) et Antumi Toasijé (Centre panafricain).