La secrétaire d’État à la Coopération internationale du ministère des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, Eva Granados Galiano, a inauguré, ce mardi 8 avril, à la Casa de América, la présentation du rapport « Perspectives économiques de l’Amérique latine 2024 » (Latin American Economic Outlook, LEO), intitulé « Financer le développement durable ». Elle a alors souligné l’importance de promouvoir des alliances internationales qui mobilisent des ressources favorisant le développement durable en Amérique latine et aux Caraïbes.
Durant la présentation de ce rapport, élaboré chaque année par le Centre de développement de l’OCDE, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes des Nations Unies (CEPALC), la CAF (Banque de développement de l’Amérique latine) et la Commission européenne (CE), Eva Granados a défendu l'attribution du « financement nécessaire pour mettre en œuvre les priorités de développement durable en Amérique latine et aux Caraïbes, ce qui représente en moyenne 99 milliards de dollars américains par an ».
La secrétaire d’État a précisé qu'« il est nécessaire de renforcer les alliances internationales afin de mobiliser des ressources dans la région. Il s’agit de l’une des conclusions principales du rapport, mais aussi de l’une de nos priorités en matière de coopération et plus particulièrement cette année, alors que l’Espagne accueille la Conférence internationale sur le financement du développement des Nations Unies ».
Eva Granados, accompagnée lors de la session d’ouverture par Andrés Allamand, secrétaire général ibéro-américain (SEGIB) ; Federico Bonaglia, directeur adjoint du Centre de développement de l’OCDE ; et Diana Montero Melis, directrice adjointe pour l’Amérique latine et les programmes régionaux de la Commission européenne, s’est jointe aux autres intervenants pour souligner l’importance d’une collaboration entre les Gouvernements, le secteur privé et les institutions internationales afin de faire face aux défis financiers en Amérique latine.
Des finances inclusives
Cette dix-septième édition du rapport LEO souligne la nécessité urgente de mobiliser des ressources supplémentaires, expliquant que les fonds publics, bien que cruciaux, se révèlent insuffisants pour mettre en œuvre les transformations majeures nécessaires dans la région. En ce sens, le document met l’accent sur l’importance de renforcer la profondeur, l’inclusivité et l’efficacité des systèmes financiers locaux, notamment en faveur des citoyens et des petites entreprises, et de développer des marchés des capitaux robustes qui stimulent des investissements à long terme.
D’autres intervenants de premier plan ont également participé à l’événement : le directeur de l’Agence espagnole pour la Coopération internationale au Développement, Antón Leis ; la directrice de la Fondation Carolina, Érika Rodríguez Pinzón ; et l’ambassadrice itinérante pour le financement du développement, Mónica Colomer.
Le titre du rapport LEO 2024 s’accorde avec la célébration, dix ans après la dernière édition, de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement des Nations Unies, qui se déroulera à Séville du 30 juin au 3 juillet de cette année.
La Conférence visera à renforcer les alliances internationales et à encourager des solutions concrètes, comme des réformes fiscales, une participation privée plus importante et une nouvelle architecture financière internationale. L’Espagne souligne son engagement en faveur d’une nouvelle approche basée sur la coopération, mettant l’accent sur des valeurs communes comme l’égalité de genre et la durabilité environnementale, deux points essentiels pour accélérer la mise en œuvre effective du Programme 2030.
—TRADUCTION NON OFFICIELLE—