Les Sommets ibéro-américains sont nés à Guadalajara et à Madrid, où leurs sommets fondateurs se sont tenus respectivement en 1991 et 1992, en réponse à la volonté politique des 21 pays membres (22, après l’incorporation d’Andorre) de formaliser le lien historique entre l’Ibéro-Amérique et la péninsule ibérique à travers le dialogue, la coopération et la solidarité. Au fil des années, ce mécanisme s’est imposé comme l’un des espaces privilégiés de la région, avec un plan positif et des effets concrets pour les citoyens grâce aux programmes de coopération ibéro-américains.
L’Espagne a pris l’initiative d’organiser les Sommets ibéro-américains quelques années avant d’accueillir les Jeux olympiques de 1992 à Barcelone, l’Exposition universelle de Séville et Madrid en tant que capitale culturelle de l’Europe. Ces événements ont coïncidé avec le Ve centenaire de la découverte de l’Amérique.
Le Sommet des chefs d’État et de gouvernement est l’organe suprême de la Conférence ibéro-américaine, qui se fonde sur les accords conclus lors des réunions des Ministres des Affaires étrangères, des Réseaux de Coordinateurs Nationaux et de responsables de la Coopération, ainsi que des réunions ministérielles sectorielles dans la sphère ibéro-américaine. Il se tient tous les deux ans depuis 2014 et les chefs d’État et de gouvernement des 22 pays membres sont invités à y participer. Douze pays ont le statut d’observateur associé et 18 organisations internationales ont le statut d’observateur consultatif. L’éducation, la santé, la culture, l’emploi, l’intégration et l’immigration ont été à l’ordre du jour de tous les Sommets ibéro-américains, qui n’ont pas oublié les questions politiques telles que le désarmement, le terrorisme, la mondialisation et le renforcement des démocraties.
Créé en 2003 lors du Sommet de Santa Cruz de la Sierra (Bolivie), le Secrétariat général ibéro-américain (SEGIB) a commencé ses travaux en 2005 lors du Sommet de Salamanque (Espagne). Depuis lors, il a programmé et coordonné les travaux préparatoires des Sommets et assuré la liaison entre les 22 gouvernements qui composent la Communauté ibéro-américaine des nations.
Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en compagnie d’Andrés Allamand, le jour de sa nomination comme nouveau SEGIB pendant le sommet des ministres des Affaires étrangères d’Ibéro-Amérique, organisé à Santo Domingo (République Dominicaine) en novembre 2021.
Enrique Iglesias, premier Secrétaire général ibéro-américain, a occupé ce poste de 2005 à 2014. En février 2014, les Ministres des affaires étrangères ibéro-américains ont nommé Rebeca Grynspan au poste de Secrétaire général. Andrés Allamand lui succédera en 2022. Outre son siège à Madrid, le Secrétariat général ibéro-américain dispose de trois bureaux sous-régionaux dans les pays ibéro-américains : à Mexico, Montevideo et Lima.
Les principaux objectifs du SEGIB sont de renforcer la communauté ibéro-américaine et d’assurer son rayonnement international, de promouvoir les liens historiques, culturels, sociaux et économiques entre les pays ibéro-américains, de soutenir la préparation des Sommets ibéro-américains des chefs d’État et de gouvernement et de réaliser leurs mandats, de mettre en œuvre la coopération sud-sud dans la région, dans les domaines prioritaires de l’éducation, de la culture et de la cohésion sociale, et de favoriser le rayonnement international de la Conférence ibéro-américaine.
Documentation associée
Secrétariat général ibéro-américain (SEGIB)