Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a reçu aujourd’hui dans le Palais de Viana, à Madrid, le groupe de contact arabo-islamique pour Gaza après que mardi-ci le Gouvernement d’Espagne ait reconnu l’État palestinien.
À la rencontre ont assisté le premier ministre et titulaire des Affaires étrangères de Qatar, le scheik Mohammed bin Abdulrahaman bin Jassim Al Thani ; le premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Palestine, Mohammad Mustafa ; le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Jordanie, Ayman Safadi ; les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah Al Saud, et de Turquie, Hakan Fidan ; et le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique, Hussein Ibrahim Taha.
« Aujourd’hui nous commençons le chemin vers la mise en place active de la solution des deux États, un chemin vers la paix qui s’est égalisée dans la Conférence de Madrid de 1991 et au long des Accords d’Oslo et qui nécessitera que les deux parties soient reconnues par la communauté internationale », a assuré le ministre Albares pendant des déclarations au début de la rencontre, et a insisté sur la nécessité que la communauté internationale devienne le guide pour atteindre la paix au Moyen-Orient. « La coordination euro-arabe est la clé pour forger un consensus international plus large sur la manière d’avancer vers la paix dans la région », a conclu Albares.
L’engagement de l’Espagne pour la paix
Hier, l’Espagne a donné un pas historique pour avancer vers la solution des deux États, une décision que le Gouvernement a pris pour « la paix et pour la justice avec le peuple palestinien », selon les mots du ministre Albares, qui est convaincu que la solution des deux États —un État de Palestine et un État d’Israël coexistant en paix— est la seule voie pour la paix et pour la prospérité dans la région.
« Le peuple palestinien a le droit à un avenir d’espoir et le peuple d’Israël a le droit de même à un avenir de sécurité. Les deux ont le droit à la paix. Nous ne pouvons pas continuer d’assister a autant de souffrance, à autant d’affrontement et à autant de destruction. Les 1 200 victimes israéliennes de l’attaque terroriste de Hamas et la souffrance des otages et de leurs familles deviennent insupportables à nos yeux. Les victimes palestiniennes dont le nombre s’élève à plus de 35 000 à Gaza sont insupportables », assurait le ministre Albares face à ses homologues arabes, qui ont remercié le pas franchi par l’Espagne.
L’Espagne, tel que le ministre l’a rappelé, exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza, l’entrée sans condition de toute l’aide humanitaire nécessaire, et la libération inconditionnelle des otages. De même, Albares a réitéré l’exigence de respecter immédiatement les mesures prises par la Cour internationale de Justice, car elles sont contraignantes pour toutes les parties.
L’Espagne, de son côté, a triplé en 2023 l’aide envoyée à la Palestine jusqu’à atteindre 50 millions d’euros et a renforcé la défense de l’UNRWA grâce à une contribution additionnelle de 35 millions d’euros depuis le début du conflit.
-TRADUCTION NON OFFICIELLE-