- Les femmes de plus de 35 ans constituent le profil de la plupart des près de 2 700 Espagnols engagés dans la coopération à l'étranger
Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a inauguré aujourd'hui les événements de la Journée de la coopération au développement en reconnaissant les près de 2 700 Espagnols qui se consacrent à la coopération au développement à l'étranger et qui contribuent à rendre la coopération espagnole plurielle, diverse et respectée par nos partenaires.
M. Albares, qui a ouvert la journée dédiée aux travailleurs humanitaires, célébrée par divers événements à l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), a profité de ses premiers mots pour évoquer le souvenir de María Hernández, la travailleuse humanitaire qui, quelques minutes plus tôt, avait reçu un prix posthume après avoir été assassinée en Éthiopie. « Cette perte met en évidence, une fois de plus, les conditions extrêmes et l'insécurité auxquelles sont confrontés les travailleurs humanitaires espagnols », a-t-il rappelé.
À cet égard, il a expliqué que la nouvelle loi de coopération promue par le Gouvernement vise à reconnaître les travailleurs humanitaires en donnant de la dignité à leur carrière professionnelle, car « ce sont eux qui rendent les projets possibles et améliorent la vie des gens, ce qui doit se traduire par un soutien constant à leur travail », a-t-il déclaré.
Le ministre a félicité la Journée du travailleur humanitaire, qui est célébrée tous les 8 septembre depuis 2006 et ce, afin de coïncider avec la signature de la Déclaration du Millénaire des Nations Unies. Il a exprimé sa reconnaissance et son respect pour le travail inestimable des travailleurs humanitaires, qui consacrent leur temps et leurs compétences à la réalisation d'un monde plus juste pour tous, tout en diffusant les valeurs qu'ils représentent dans la lutte pour l'éradication de la pauvreté.
Plus de femmes
M. Albares a voulu rendre hommage à ce groupe dans lequel le profil le plus courant est celui d'une femme de plus de 35 ans, un âge égal ou supérieur dans 77 % des cas. En effet, les femmes impliquées dans la coopération au développement sont plus nombreuses que les hommes, puisqu'elles représentent 54 % de l’ensemble des 2 689 Espagnols actuellement en poste à l'étranger et travaillant dans le domaine de la coopération au développement international et de l'action humanitaire.
Selon l'étude annuelle réalisée par l'AECID, rattachée au ministère des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la coopération, par l'intermédiaire de son secrétariat d'État à la coopération internationale, le groupe le plus important provient de la Communauté de Madrid (22 % du total), suivie de l'Andalousie (13 %), de la Catalogne (12 %), de Castille-et-Léon (9 %) et du Pays basque (7 %). L'Espagne dispose actuellement de travailleurs humanitaires détachés à l'étranger venus de toutes les communautés autonomes, ainsi que des villes autonomes de Ceuta et Melilla.
Présents dans 97 pays
Les travailleurs humanitaires espagnols travaillent dans 97 pays du monde. Quarante-deux pour cent d'entre eux travaillent en Afrique subsaharienne, tandis que le reste est inégalement réparti : 20 % sont basés en Amérique du Sud, 19 % en Amérique centrale et dans les Caraïbes, 6 % en Asie et dans le Pacifique, au Maghreb et au Moyen-Orient et 1 % en Europe.
Les pays qui se distinguent par le nombre de travailleurs présents sur leur territoire sont le Mozambique, avec un total de 179 travailleurs espagnols actuellement en poste, la Bolivie avec 174, le Honduras avec 171, la Colombie avec 141 et la République démocratique du Congo, qui compte 121 travailleurs espagnols.
Selon le rapport, réalisé avec la collaboration des ambassades et des unités de coopération espagnoles à l'étranger, 34 % des Espagnols impliqués dans la coopération au développement dans les pays bénéficiant de l'aide publique au développement (APD) travaillent sous la coordination d'organisations non gouvernementales de développement (ONGD). Le deuxième groupe le plus important (30 %) est constitué de personnel religieux, tandis que 24 % travaillent pour des agences de coopération internationale. Sept pour cent du personnel espagnol déployé sur le terrain travaille pour l'AECID. Les 7 % restants travaillent pour différentes organisations en même temps, ou il n'a pas été possible de définir leur poste.
-TRADUCTION NON OFFICIELLE-