Le document a été rédigé par les représentants des ONGD, de l’Académie et des organisations de la diaspora africaine en Espagne. Le ministre a affirmé : « il apportera beaucoup à la politique espagnole en Afrique et sera une précieuse contribution à la politique extérieure féministe du gouvernement ».
En tant que porte-parole de la société civile de la Table Afrique, c’est le ministre Simon Nong, président de l’Association Afrique qui a pris la parole et salué la présence du ministre car « elle démontre la volonté politique d’encourager le dialogue et de tisser des liens avec la société civile, car « un seul pied ne fait pas tout le chemin ». Il a fait part de l’aspect positif de Table Afrique comme exercice de consultation, de suivi et de reddition des comptes, qu’il faut consolider avec plus de ressources. Il a souligné, en tant que produit de Table Afrique, les recommandations visant à transversaliser les questions de genre qui ouvrent la voie vers un travail collaboratif et d’alliances.
Dans ce sens, Ainhoa Marín (Real Instituto Elcano) a expliqué que lors de l’approche des cinq domaines qui englobent ces recommandations pour l’ODS5 (mobilité humaine, autonomisation économique des femmes ; gouvernance ; santé mondiale ; et paix et sécurité), ont également été identifiées plusieurs approches transversales pour l’exécution du 3ème Plan Afrique : celle de la cohérence des politiques de développement durable, l’approche intersectionnelle et féministe, des droits de l’homme, écoféministe, des droits de l’homme, écoféministe, participative et interculturelle. Marín a également signalé que le Plan Afrique doit insister sur l’accès des femmes à l’utilisation des terres et miser sur quelque chose que l’Espagne a encore peu développé : les alliances stratégiques entre les entreprises et les ONG.
Marta Iglesias (MPDL et membre de la Plateforme de coordination des ONGD), a signalé qu’il fallait aborder la spécificité des femmes en ce qui concerne les causes des migrations et les violations de leurs droits dans le cadre de celle-ci et, de manière plus générale, de la mobilité humaine. En l’espèce, elle a souligné l’existence de la mutilation génitale féminine et le phénomène de la traite et a demandé que soit soutenue la « recherche-action » pour aider à démanteler les réseaux de traite.
De son côté, Antumi Toasijé (Centre Panafricain) a insisté sur la nécessité de reconnaître « les progrès faits par les États et les sociétés africaines » et que « l’Espagne doit apprendre des bonnes pratiques de certains pays africains ». Tandis que Deborah Ekoka (United Minds) a quant à elle insisté sur la récupération, la mise en valeur et la divulgation de la « tradition des femmes africaines dans leur lutte contre le patriarcat ».
Pendant la réunion, qui s’est poursuivie sous la présidence de la secrétaire d’État chargée des affaires extérieures et mondiales, Ángeles Moreno, l’exécution du 3ème Plan Afrique a également été abordé, presque trois ans après sa mise en œuvre. Son exécution s’accompagne de mécanismes novateurs comme l’inclusion d’indicateurs dans le suivi annuel, pour évaluation en 2023, par l’Institut d’évaluation des politiques publiques.
Par ailleurs, l’exercice pilote, réalisé au Sénégal, de coordination des acteurs et des instruments pour la promotion de la présence des entreprises et de l’investissement espagnol au Sénégal, a également été présenté. Il s’agit d’un engagement de Foco África 2023, qui répond à la demande de la société civile d’améliorer la coordination de la politique extérieure espagnole.
En effet, pour Marta Blanco (CEOE), « nous avons besoin d’une équipe Espagne sur le terrain. De son côté, Jesús Jiménez (Club des exportateurs et des investisseurs) a souligné que, dans la pratique, l’Espagne est peu connue en Afrique subsaharienne et a demandé que les instruments officiels espagnols de soutien aux entreprises soient plus efficaces. Jaime Montalvo (Chambre de commerce espagnole) a accueilli avec satisfaction l’exercice pilote du Sénégal qui apportera prochainement sa pierre à l’édifice du projet de plan d’action.
Comme représentants de la société civile, participaient à Table Afrique: Marta Iglesias (MPDL), membre d’incidence politique du Conseil directeur de la Plateforme de coordination des ONGD ; Ignacio Valero (CESAL); Simon Nong (Afrique Active); Marta Blanco, présidente de CEOE Internacional; Jesús Jiménez (Club des exportateurs et des investisseurs); Jaime Montalvo (Chambre de commerce espagnole); Ainhoa Marín (Real Instituto Elcano ; Antumi Toasijé (Centre Panafricain) et Deborah Ekoka (United Minds).
-TRADUCTION NON OFFICIELLE-